On s’débrief ? Tu m’débrief ? Faut qu’on fasse un débrief ! On se voir demain pour le débrief ?
Qu’est-ce qu’on fait comme débriefing… ou qu’est-ce que l’on a comme rencontres que l’on nomme débriefing… en fait aujourd’hui quand on se voit dans le travail quel que soit l’objet on appelle ça un débriefing !
Alors qu’au départ le débriefing est une technique utilisée par l’armée US pour tirer des enseignements : tactiques à reproduire ou à éviter à l’issue d’une mission.
On va tester ça aujourd’hui : un VRAI débriefing.
Pour cela il vous faut : un collaborateur (trice) qui a effectué une mission, idéalement plutôt nouvelle pour lui ou à fort enjeu : ou les 2 c’est encore mieux !
Quelque chose de conséquent : le débriefer sur le fait d’avoir paramétré une tâche périodique dans Outlook c’est pas super adapté : il ou elle pourrait (à raison) mal le prendre ;-).
Il faut que cette mission soit partiellement réussie, sinon on est dans le cas d’une valorisation et c’est une toute autre technique qui serait adaptée : la valorisation (qui a fait l’objet d’un autre post 😉
Ensuite il faut (comme toujours en management) être clair sur son objectif, dans le cas du débriefing le but c’est d’accompagner la montée en compétence de l’autre en l’aidant à capitaliser, à identifier des enseignements.
La clé de cette récolte là encore c’est l’écoute et le questionnement : le conseil du jour ce sont les « questions moissonneuses batteuses », celles qui permettent les récoltes les plus prolifiques que je vous laisse tester :
- « qu’est-ce qui le mieux marché ? à quoi c’est du ? »
- « qu’est-ce que tu aurais pu faire autrement ? »
- « qu’est-ce que tu en retiens ? »
- et LA question reine (parce non culpabilisante sur le passé mais tournée vers l’avenir) :
« Demain tu as la même situation à gérer : tu fais quoi pareil, tu fais quoi différemment ? »
Et là on retrouve une autre vertu de l’écoute : permettre à l’autre de prendre conscience : « Qui ne rend pas compte, ne se rend pas compte ».
La récolte surgit quand vous entendez :
« tu vois je me rends compte en t’en parlant que ça n’a pas marché parce que j’aurai du…. » ou « c’est clair la prochaine fois je prévoirai davantage de temps pour… »
Et là je vous laisse déguster le plaisir de voir l’autre prendre conscience de ce qui a pêché, la joie de comprendre comment il (elle) aurait pu faire différemment sans se culpabiliser, juste dans une logique d’apprentissage.
Ahah ! ok, donc :
- « Comment s’est passé ton séminaire ? »
- « Ben comme tu avais dit : l’hôtel est top ! »
- « Cool, suis content »
- C’est pas un débriefing alors ?
- Non, mais on peut discuter sans « se débriefer » 😉
Amusez-vous bien, on se débriefera vos tests !