« On n’est pas dans le monde des Bisounours ! »
voilà une formule qui a le don de m’agacer.
Cette affirmation qui semble poser la difficulté, l’effort voir la douleur comme condition nécessaire (voire suffisante) du succès, on l’entend fréquemment fleurir lorsque la situation devient complexe ou pour justifier le comportement brutal d’un manager.
Mais connaissons-nous vraiment ce monde que nous «balayons » d’un revers de main ?
« Le monde des Bisounours est composé de petits oursons vivant dans les nuages et se déplaçant sur des arcs-en-ciel »
… bon ok, jusque-là l’identification à cet univers dépend de votre niveau de consommation de substances illicites !
Cependant si l’on considère que :
- « Chacun des oursons possède son propre pictogramme et son propre pouvoir (ce qui me fait penser à un précédent post ;-).
- Ces pouvoirs sont utilisés pour aider les enfants à combattre le Mal personnifié par le professeur Cœur-de-pierre et le sorcier Sans-Cœur »
Alors on se dit que … pourquoi pas ?
Que finalement ce n’est que : « ce à quoi nous aspirons tous » (et nous fait réagir par milliers au moindre attentat en changeant nos photos de profil ou en manifestant) :
- essayer de vivre ensemble en harmonie,
- laisser la place à l’expression des émotions,
- cultiver nos qualités et nos points forts pour faire les choses du mieux possible,
- lutter contre les agressions diverses (du professeur pervers au manager tyrannique … ou l’inverse)
Les Bisounours ne sont pas naïfs, c’est justement parce qu’ils savent que le « mal » existe qu’ils essayent d’être acteurs.
« Vouloir vivre dans le monde des Bisounours » ce n’est pas nier les difficultés de la vie, les gens violents ou les épreuves sur le chemin, c’est en refuser la fatalité et continuer à œuvrer pour rendre le monde meilleur.
C’est-à-dire :
- être capable de parler « aussi » des choses positives,
- accueillir les émotions et non les refouler,
- considérer la gentillesse comme une qualité,
- poser la bienveillance comme un préalable à des relations efficaces…
Imaginez une minute :
- que l’on saupoudre sur l’Entreprise une poudre de perlimpinpin à la manière de la Fée Clochette qui fasse que tout le monde soit BIENVEILLANT – c’est-à-dire : « ait un apriori positif sur l’autre ».
- que l’on sorte des procès d’intention comme : « les gens de tel service se sont levés ce matin en se demandant comment pénaliser les autres ?! »
alors on se rapprocherait de ce monde là …
Passionné de cinéma je laisse la conclusion à Pierre Niney et son superbe discours sur les « bienveillants »…
http://www.canalplus.fr/c-cinema/c-ceremonie-des-cesar-sur-canal/pid5493-best-of-le-meilleur-des-cesar.html?vid=1219391