J’ai remarqué que les articles les plus appréciés étaient ceux qui parlent aussi des enfants, j’avais l’intuition d’avoir sauvé plus d’enfants que de collaborateurs en 23 ans de conseil en management mais là j’en ai la preuve statistique !
Je ne sais plus si c’est Eisenhower ou François Valéry qui disait : « C’est au soir des grandes victoires qu’on prépare les grandes défaites ! »… ce doit être Eisenhower parce que François Valéry c’est « Aimons-nous vivant ! ».
C’est dire qu’au soir des grandes victoires on débouche le champagne mais on ne prend pas toujours le temps d’essayer de comprendre ce qui nous a fait gagner, on risque donc l’échec faute de ne pouvoir reproduire la recette du succès.
Dans un post précédent nous avons vu que faire raconter un succès donnait plus d’énergie qu’un simple compliment… pour autant il faut bien conclure et là : attention danger !
Entre ceux qui utilisent des mots négatifs (cf un précédent post : https://www.linkedin.com/pulse/et-si-passait-au-conseil-gratuit-st%C3%A9phane-michel?trk=mp-reader-card ), ceux qui pensent faire plaisir en concluant par leur surprise (maladroit en valorisation) : « En tous cas j’ai vraiment été surpris de la qualité de ton dossier : Bravo ! » et ceux qui font de redoutables dissonances : « Tu es jolie aujourd’hui ma chérie » ou « C’est très bon ce que tu as cuisiné ce soir ! », on peut perdre toute l’énergie prise par l’écoute en quelques secondes.
Alors comment faire un compliment qui fait mouche ? En identifiant lors de l’écoute du succès la qualité, SA qualité, SON point fort, CE qui l’a fait gagner : réussir c’est bien mais comprendre « comment» c’est mieux : on gagne 2 fois !
Pas un compliment sur l’être potentiellement démagogique, type « La vérité si je mens » :
– « Patrick il faut le flatter mais tu vas doucement »,
– « Patrick ! Champion du monde ! »,
un compliment sur son talent.
Révéler cela à l’autre c’est lui faire un beau cadeau : « En tout cas quand je t’écoute je comprends que ta force lors de cette négociation difficile ça vraiment été de rester calme et de sans cesse revenir aux faits, c’est entre autres ce qui a payé : bravo pour cela ! », ainsi il (ou elle) pourra reproduire son succès, conscient(e) de ce qui le (la) fait gagner.
Voilà, à vous de jouer avec votre enfant : pour lui faire comprendre son talent, faites lui raconter son exposé, sa soutenance de stage, son examen, menez l’enquête pour identifier la « qualité racine » à mettre en exergue et si sa réponse c’est : « J’ai surtout réussi en copiant sur les autres ! » vous pouvez quand même valoriser : « Tu vois ton talent c’est que tu es débrouillard(e) ! »
Bon WE à tous et Mille mercis pour vos encouragements.
P-S : Et pour le plaisir (ça c’est de Herbert Léonard ;-), le professeur américain qui fait cela au quotidien :