J’ai récemment appris que le temps moyen de concentration sur un post était de 15 secondes : j’essaierai à nouveau d’être concis et pragmatique en espérant que vous irez au bout …

3 secondes de courage pour 1 h de plaisir… ça vous intéresse ?

Imaginez la situation :

vous devez prendre la parole devant une assemblée de 300 personnes et cela vous stresse car vous n’en avez pas l’habitude.

Vous avez 2 façons de gérer l’événement :

  • Soit vous essayez de faire comme si « ça allait », de montrer que vous êtes « fort et très à l’aise», et je vous souhaite de ne pas bafouiller dans les première minutes…
  • Soit vous utilisez une technique simple de communication : « l’amplification de votre résistance » en commençant – après une forte inspiration – par : « je vous demanderai d’être indulgent car je ne suis pas un spécialiste de ce genre d’exercice » et vous démarrez.

L’idée m’a été soufflée par Edmond Rostand lorsque lors de « La tirade des Nez » Cyrano de Bergerac préfère amplifier lui même son complexe avec humour car les critiques : « Je me les sers moi-même, avec assez de verve, Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve. »

Ainsi le plus simple moyen de gérer son stress, son angoisse avant une réunion, un entretien c’est de démarrer en exprimant son doute, sa peur (comme la première phrase de ce post ;-)…

Celle-ci ainsi expulsée n’est plus en train de tourner dans mon ventre.

Le deuxième avantage c’est que – là encore – ça « humanise le manager» : l’humilité, l’aveu d’une faiblesse ponctuelle ne peut que renforcer la crédibilité du manager.

Mais attention ! comme évoqué dans un post précédent (Et si le manager 3.0 partageait ses émotions avec son équipe ? https://www.linkedin.com/pulse/et-si-le-manager-30-partageait-ses-%C3%A9motions-avec-son-%C3%A9quipe-michel?trk=pulse_spock-articles ) il ne s’agit pas d’une formule tout faite : pour être crédible il ne faut amplifier que des résistances réelles, que les raisons qui font que vous avez réellement le ventre noué.

Ainsi lorsque j’accompagne un manager qui s’angoisse à l’idée d’annoncer telle décision à son équipe je lui réponds souvent : « commence par le dire ! commence par dire : « que ce n’est pas facile pour toi à annoncer ».

La meilleure manière de gérer ses doutes, ses angoisses c’est vraisemblablement de les affronter : comme Bruce Willis l’apprend à l’enfant dans « 6ième Sens »

Pour ma part je peux vous dire qu’à chaque article j’ai l’angoisse qu’il n’intéresse personne 😉

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