C’est la période des grand messes, c’est la période des réunions annuelles… chouette il y aura des petits fours et du champagne… c’est souvent le principal point positif !

C’est dommage car ces évènements souvent forts coûteux sont censés redonner de l’énergie aux équipes et bien souvent cela fait Pschiiiit !

Pourquoi ? parce que lorsque je coache un dirigeant sur le sujet voici ce que j’entends : « La réunion dure de 9h à 17h, je vais faire un rapide bilan d’une demi-heure, d’autant que les résultats sont bons DONC il n’y a pas grand-chose à dire et ensuite je vais lancer l’année car j’ai plein de choses à leur annoncer ».

Je vous laisse au passage déguster le rapport de cause à effet, ce « DONC », très français, si « ça va bien » : on ne s’étend pas c’est inutile…

Faites le compte : en enlevant une pause déjeuner d’une heure, cela fait un Bilan de 30 minutes pour 6h30 de Lancement ; on comprend mieux pourquoi l’exercice n’atteint pas sa cible en terme de ré-énergétisation des collaborateurs !

Le problème c’est que l’écoute du bilan donne l’énergie d’entendre le lancement…dans ce cas à partir de 11h30 plus personne n’écoutera, plus un message ne pourra passer faute d’énergie dans l’assistance.

Pire je peux déjà vous dire ce que diront les collaborateurs en sortant : « il y en a marre on nous en demande toujours plus ! »

Et si on leurs demandait : « Pensez-vous que votre société puisse faire 3 ans de suite les mêmes résultats ? », les mêmes me répondraient certainement : « Oh ben non, il faut toujours faire plus ! »

  • « Ben alors c’est quoi le problème ? »
  • « Non mais c’est pas ça, mais des fois on aimerait juste qu’on nous dise… »
  • « Qu’on vous dise ? »
  • « Qu’on nous dise comment on a monté le rocher en haut de la colline ! »

Quel rocher ? Ah oui c’est vrai il y a Sisyphe dans le titre 😉

Et tout le problème de ces conventions annuelles est là : le patron pour lui, le passé et derrière et il est payé pour voir loin, pour avancer… sauf qu’à force de ne parler que de demain sans payer les efforts du passé il pourrait bien se retrouver tout seul à parler d’avenir !

En général je préconise à mon client de faire l’inverse : 6h30 de bilan et 30 minutes de lancement… il n’accepte jamais mais ça me permet d’obtenir dans le meilleur des cas « un 50 / 50  » : un beau bilan le matin et un beau lancement l’après-midi.

Et si les résultats sont négatifs ?

Peu importe le bilan lui est toujours positif et c’est tout un art de savoir faire un « bilan positif de résultats positifs » et un « bilan positif de résultats négatifs », il existe 2 trames bien différentes…

D’autant que certains sont des spécialistes des « bilans NÉGATIFS de résultats POSITIFS » : « On a fait + 15 % cette année, certes la conjoncture était particulièrement favorable ! » et Bing ! voici un joli hold-up : ce n’est pas vous qui avez gagné mais la conjoncture !

Bref, faire un beau bilan c’est un exercice complexe, on y passe du temps en coaching car l’enjeu est important : montrer le chemin parcouru, apporter une juste reconnaissance au regard des efforts et progrès réalisés pour remercier les troupes et leur donner l’énergie d’aborder l’avenir avec confiance et motivation.

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