En sport il y a : des « Federer » et des « Michael Chang » (mon dieu je me fais vieux : plus personne ne sait qui c’est !), des « Riner » et des « Bouras » (celui-là non plus, plus personne ne sait qui c’est !) traduisez : il y a des CHAMPIONS et des COMÈTES (en même temps c’est un peu normal qu’on les ait oubliés 😉.
Des sportifs qui durent et multiplient inlassablement les titres et records et ceux qui traversent le ciel de leur discipline et l’émaillant d’un titre ou d’un record fugace.
J’ai eu l’occasion dans un précédent post via la vidéo d’une brève conférence (https://www.youtube.com/watch?v=PhPRxqNSxDs&feature=youtu.be ) de révéler l’un des secrets de la pérennité de leur réussite : le fait de davantage poursuivre un idéal de perfection, un chef-d’œuvre plutôt qu’un titre ou un record.
Il y a une deuxième constante qui nous est magnifiquement rappelée dans l’excellent post de Meriem Salmi à propos de l’accompagnement de Teddy Riner (http://www.huffingtonpost.fr/meriem-salmi/riner-rio-mental-acier_b_11564054.html ) :
les sportifs – comme les entreprises – qui durent construisent la PERFORMANCE plus qu’ils ne visent l’EXPLOIT.
La différence entre les 2 réside dans le nombre de dimensions visées. Pour une entreprise « dégager des bénéfices » n’est pas une performance en tant que telle, surtout si c’est au prix de collaborateurs épuisés, de clients moyennement servis ou d’un environnement dégradé.
La performance c’est viser le « ET » plutôt que le « OU » : vouloir « fromage ET dessert ».
Construire un projet qui réconcilie plusieurs Ambitions : des clients bien servis, des collaborateurs épanouis, un environnement préservé, des fournisseurs respectés et des actionnaires rémunérés…
C’est cela : la PERFORMANCE et c’est une des constante des grands champions : une projet multi-dimensionnel. Comme Teddy Riner qui a veillé à raisonner son projet (comme le précise Meriem Salmi) « en passant en revue l’ensemble des éléments qui constituent sa vie : l’environnement familial, le couple, l’environnement sportif, l’environnement social et amical, l’environnement professionnel et sa santé physique et psychologique ».
Cette approche qu’elle qualifie de « systémique » fonde la réelle différence entre exploit et performance, c’est pourquoi : »Faire x % de croissance« , « Multiplier les résultats par x » voire même « Devenir le leader de … » ne constitue pas un projet d’entreprise… tout au mieux un budget, un objectif ou un pré requis pour pérenniser l’activité.
Construire un projet d’entreprise consiste à écrire des ambitions multidirectionnelles : à rêver sur plusieurs axes aux différents gains que pourraient trouver chaque acteur dans le projet :
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De quelle performance économique rêvons-nous ?
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Que rêvons-nous en termes de service apporté au client ?
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Quelle est le mode de partenariat rêvé avec nos prestataires ?
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Quelle forme idéale aurait le bien-être de nos collaborateurs et le management de nos encadrants ?
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Comment pourrions-nous servir idéalement notre environnement ?