Avant toute chose, vous DEVEZ regarder cette vidéo, moment cultissime de la tirade d’Otis, Edouard Baer dans « Astérix Mission Cléopâtre »…
Que nous apprend-il ? … beaucoup plus qu’il n’y parait au premier abord, il nous rappelle qu’un métier se fait avant tout avec le cœur… tous les métiers ?
Prenons un des plus « caricaturés » : « Caissière »
Revenons au sens, c’est toujours plus malin :
- La finalité du métier de caissière est : « d’encaisser… vite »
- La finalité du métier « d’hôtesse de caisse » est : « d’amortir la chute »…
Amortir la chute ? Oui celle que vous faites en quittant la caverne d’Ali Baba qu’est l’hypermarché (je me sers et tout est gratuit) en passant à la caisse – en une fraction de seconde – du rêve (tout est gratuit) à la réalité : « 173,50 € ! ».
Quand on a compris que la finalité du job est de « réveiller quelqu’un » la moindre des choses est de lui dire Bonjour, d’être aimable, de lui sourire etc…
C’est ce qui en fait véritablement un MÉTIER : accueillir, être rapide, gérer les histoires de fidélisation, les litiges tout en respectant l’ergonomie des gestes qui protègent le dos etc… bref comme tous les métiers, c’est un métier complexe dès lors que l’on s’y intéresse un peu.
Bien sûr que dans ce métier comme dans tout ceux où la clé d’entrée n’est pas un haut niveau d’études (comme dans la restauration) vous trouverez des personnes qui le font de manière alimentaire, mécaniquement, sans plaisir. Mais la grande majorité de ces personnes – pour les avoir souvent côtoyées – j’ose le terme : AIME leur métier et ne se disent pas à chaque fois qu’elles scannent un produit ou servent un client : « quand je pense que j’aurai pu être je ne sais pas quoi ».
On peut débuter un métier par contrainte, et y rester par plaisir ce n’est pas antinomique et ce qui va faire la différence c’est le MENTOR que l’on va rencontrer (« La vie c’est avant tout des rencontres » nous rappelle Otis), la personne, manager ou pas, qui va :
- me passionner au détail, à la maitrise des gestes
- donner du sens en me présentant un modèle d’excellence (« Le gout de la chose bien faite » selon Otis) qui parait presque inatteignable,
- valoriser mes progrès et développer progressivement mon autonomie.
Alors par pitié cessons ces regards condescendants vis-à-vis de toutes ces personnes qui font le ménage, balaient nos rues, vident nos poubelles etc… Ils n’ont pas la malchance de faire leur métier, ils font un métier que peut-être nous ne voudrions pas faire mais cela ne nous autorise pas à juger, pire à dénigrer…