« Quand on veut, on peut ! »

On l’a tous entendu des centaines de fois… pour autant les faits sont là :

Il y a des centaines de personnes qui ont la volonté de perdre des kilos ou d’arrêter de fumer, voire de se mettre au sport, (voire les 3 😉 et qui pourtant n’y arrivent pas…

« Mais parce qu’ils manquent de volonté ! », crieront les ardents défenseurs de celle-ci.

Ce n’est pas si simple : un certain FREUD nous a appris que :

« Vouloir n’est pas pouvoir »

C’est-à-dire l’inverse de cet adage populaire qui nous ferait croire à la toute-puissance de notre volonté.

Anny Cordy l’avait bien chanté dans la « Bonne du curé » :

« J’voudrais bien mais j’peux point !»

(vous en trouverez des articles où l’on cite Freud et Annie Cordy à 2 lignes d’intervalle ;-).

En effet, il y a plein de choses que : « je voudrais bien » mais que « je n’arrive pas à faire », mais pourquoi ? Parce que ma volonté me lâche ?, parce que j’en ai moins que ceux qui y arrivent ?

Non, rien de tout cela, parce que l’on confond : MOTIVATION et VOLONTÉ :

  • la Volonté, c’est : « éviter de » (grossir, fumer etc…),
  • la MOTIVATION c’est : « aller vers » (le plaisir, la vie etc…).

La VOLONTÉ fonctionne sur le ressort d’un « ratio effort /  résultat » dégradé : on avance mais en « laissant de la gomme« …. trop… l’avantage c’est que l’on est sauf au regard de la morale chrétienne : « on souffre donc on gagne son paradis » 😉

La MOTIVATION fonctionne sur un ratio effort / résultat excédentaire, allez j’ose le mot : sur le PLAISIR, que notre culture à grand renforts de « Cigale et la Fourmi » ou de « 3 petits cochons » nous fait opposer à la performance. Soit tu es laborieux, tu galères mais tu manges à ta faim ou tu as une belle maison, soit tu t’amuses et « tu te trouveras fort dépourvu quand la bise sera venue » ou tu finiras « mangé par le Grand Méchant Loup » (oui, dans l’histoire d’origine c’est le cas des 2 premiers petits cochons, c’est Walt Disney qui les a fait se réfugier chez le troisième pour rendre l’histoire plus belle 😉.

J’entends d’ici « les rabats joie » et autres « boulons de cercueil » me dire : « mais on ne peut pas réussir sans efforts, sans souffrir »… bien sûr que la réussite demande un investissement parfois laborieux et couteux en énergie.

La MOTIVATION ce n’est pas le « zéro effort » : c’est un ratio APPORT D’ÉNERGIE / DÉPENSE D’ÉNERGIE excédentaire, c’est différent. Bien sûr que les gens qui réussissent s’investissent beaucoup (j’en connais même qui tapent des posts à 1h du matin un samedi) mais ça leur apporte tellement d’énergie que c’est au final : MOTIVANT,.

Et c’est une des erreurs majeures que font beaucoup de managers quand les résultant deviennent difficile à obtenir, que le niveau d’énergie des troupes baisse : ils essaient de déclencher le moteur de la VOLONTÉ en actionnant un de ses carburants favoris : LA PEUR (du chômage, de la fermeture, du dépôt de bilan…)

Traduisez : « Si vous ne vous bougez pas, on va tous disparaitre… ».

Discours incantatoire qui méduse, paralyse, et déclenche du mouvement essentiellement chez les meilleurs… pour aller chercher un autre job à l’extérieur avec le peu d’énergie qui leur reste !

Comme cet entraineur de Rugby qui avait lancé en début de saison : « Nous avons cette année les compétences pour nous qualifier dans la douleur pour les playoffs, rien de plus »…pour les motiver ???

Quand les temps sont durs on essaie pour dynamiser de recréer les conditions de la motivation dont la première est de redonner un projet, un rêve à atteindre pour insuffler de la MOTIVATION, car comme l’écrivait Bossuet : «  Le rêve est le seul ressort du dépassement »

Rien de grand dans ce monde n’est le fruit de quelqu’un qui a eu un jour un rêve, qui l’a porté et a entrainé les autres derrière lui. Ce que résumait Marcel Pagnol par : « Tout le monde savait que c’était impossible, un  ignorant est arrivé et l’a fait ! »

En résumé donc :

VOULOIR n’est certes pas POUVOIR…

mais quand on est MOTIVE on PEUT !

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