Le management c’est un équilibre fragile qui met en jeu la réconciliation de forces parfois contraires : l’énergie de la valorisation associée à la fermeté du recadrage, le pragmatisme des détails sublimé par la tête dans les étoiles pour donner une vision etc…

Je confesse m’être largement inspiré du sublime poème « Si » de Rudyard Kipling (l’original ici : https://legissa.ovh/tu-seras-un-homme-mon-fils.html) pour le raconter.

Si tu peux voir ton entreprise disparaître

Et sans dire un seul mot te mettre à réfléchir à un nouveau concept,

Ou perdre en un seul coup le gain de la conquête d’un marché

Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être proche de te collaborateurs sans être victime de tes affects,

Si tu peux être exigeant sans cesser d’être motivant,

Et, te sentant parfois jugé, sans juger à ton tour,

Pourtant expliquer et faire preuve de pédagogie ;

Si tu peux supporter d’entendre tes messages

Travesties par des collaborateurs démotivés pour exciter ceux aigris,

Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches désabusées

Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester humble en étant populaire,

Si tu peux rester proche de tes équipes en conseillant tes dirigeants,

Et si tu peux aimer tous tes collaborateurs en frère,

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais anticiper, insuffler et impliquer,

Sans jamais devenir condescendant ou dogmatique,

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,

Bienveillant sans être laxiste ;

Si tu peux être exigeant sans jamais humilier,

Si tu peux être valorisant et jamais démagogique,

Si tu sais être exemplaire, si tu sais être garant des valeurs,

Sans être moralisateur ni enfermant ;

Si tu peux rencontrer Succès après Échec

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

Si tu peux conserver ton calme et ton énergie

Quand tous les autres les perdront,

Alors les Actionnaires, les Collaborateurs, les Clients et la Cité

Seront à tout jamais reconnaissants,

Et, ce qui vaut mieux que la Performance ou la Gloire

Tu seras un manager, mon fils, ma fille.

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