« Un message managerial – pour être audible – doit porter sur le comportement et non sur l’être. »
C’est désormais de plus en plus acquis : ce n’est pas la personne qui est en cause mais son comportement car le jugement de valeur de l’être est « inentendable » : il va générer de la rancœur et non de la remise en question.
D’autant que c’est précisément cela que l’on attend de l’autre : qu’il remette son action, son comportement en question et non qu’il se remette « en cause ».
Se remettre en cause en tant « qu’être » c’est toxique, c’est un coup à se mettre « la rate au court bouillon », ce que l’on doit analyser, traiter, corriger ce sont : nos manières de faire pas ce que nous sommes.
Cependant, bien qu’étant convaincu de tout cela, il m’arrivait jadis (« jadis » en parlant de soi ça fiche un coup de vieux 😉 de dire à ma fille : « Tu es vilaine » et de m’entendre rapidement dire par sa maman : « Je croyais qu’en management on distingue l’individu du comportement ? Monsieur le consultant ! »
Et oui : on a beau « savoir », on est parfois rattrapé par ses affects et ce que l’on a soi-même reçu enfant…Par la suite j’ai continué à le dire quelquefois… mais avec une énorme différence : je m’entendais le dire !
Progresser en management ce n’est pas passer de « je m’exprime mal » à « je m’exprime bien » : ça c’est du vaudou !C’est :
- Sentir une émotion négative monter, sentir venir le message « mal codé » que celle-ci déclenche,
- Le détourner vers la partie « codage positif » que l’on a tous dans notre cerveau (qui se sculpte via divers exercices en formation)
- Et le transformer en message, non pas « gentil » mais : « entendable ».
En fait, passer de :
- « T’es vilaine » à « Je ne veux plus que tu fasses ça »
- « C’est toujours pareil avec vous, vous n’êtes pas fiable ! » à « Je n’accepte pas ce comportement qui consiste à me prévenir au dernier moment »