Mais tout simplement parce qu’il ne peut pas !
En effet la remise en question est souvent exigée de manière assez incantatoire : « il n’a qu’à se remettre en question ! ». Sauf que cela ne se décrète pas, c’est un processus qui là encore demande des conditions … en fait au moins 2.
D’abord il faut que l’émetteur du message sensé générer la remise en question soit crédible : si vous n’accordez aucune crédibilité à votre manager, vous ne lui accorderez pas non plus le « pouvoir » de vous remettre en question.
En imaginant que ce préalable soit posé, alors il y a une deuxième condition : il faut de l’énergie.
Assumer un échec, reconnaitre une erreur, affronter une image dégradée de nous est probablement ce qui nous demande le plus d’énergie.
Et notre niveau d’énergie est intrinsèquement lié à notre niveau de confiance en nous.
Ainsi pour qu’il y ait PRISE DE CONSCIENCE, pour que l’on se rende compte de ce que l’on doit améliorer il y a un préalable : la PRISE DE CONFIANCE.
Dit autrement : » la prise de confiance doit toujours précéder la prise de conscience« , c’est dire que toute attitude agressive, culpabilisante bloquera toute remise en question.
Le seul moyen de créer cette indispensable prise de confiance c’est d’aborder l’autre avec bienveillance, de chercher à comprendre par une écoute attentive plutôt que de faire son procès et de l’accuser sans chercher à comprendre.
Faire parler quelqu’un crée un climat de confiance qui lui permet d’élaborer ses pensées et enfin reconnaitre sa part de responsabilité par un : « Bon c’est vrai que J’aurai pu…. »
Alléluia : nous tenons la fameuse remise en question tant espérée … par contre évitez à ce moment-là un : « Ah tu finis par avouer que c‘est de ta faute ! » qui casse tout !