Vous êtes nombreux à m’avoir soufflé cette piste dans vos commentaires sur mon post consacré à « Itinéraire d’un enfant gâté ».

Benoit Poelvoorde est Régis Demanet dans « Les portes de la Gloire » : champion de la vente en porte à porte de collections de livres reliés cuir. Reconnu pour son expertise et fort de belles performances dans le nord, le DG lui confie une équipe de 3 vendeurs et le missionne pour développer l’activité dans le sud.

Il lui prend alors l’excellente idée de briefer et d’entrainer son équipe…. Ça se déguste comme un bonbon : attention scène culte de 5 minutes !




Au-delà de l’extrait irrésistible, que nous apprend-il sur le management ?

Son exigence est légitime, son intention est saine, son idée de formation pertinente et pour autant : ça ne fonctionne pas !

Et probablement principalement à cause du cadre choisi : le bord de la piscine !

Visiblement il est difficile de manager en tongues et maillot de bains : le management sans forcément devoir se faire derrière un bureau protocolaire et froid nécessite un minimum de formalisme, de codes.

A l’heure de la proximité, des openspace, des « environnements dynamiques » , des afters works et autres soirées d’entreprises les codes qui identifient le manager se brouillent et c’est plutôt sain car sa crédibilité ne repose plus sur des attributs factices : cravates, taille du bureau, épaisseur de la moquette… mais sur ses réelles qualités relationnelles et managériales.

Sauf qu’asseoir cette crédibilité managériale est une tâche difficile, qui repose sur de nombreux savoir-faire fins et précis, comme entre autres :

  • Monter un intérêt réel, voire une passion pour le métier des gens que l’on encadre
  • Donner du sens et de la visibilité par la poursuite d’un rêve motivant
  • Être capable de donner la reconnaissance et la valorisation nécessaire pour développer l’énergie des collaborateurs
  • Savoir impliquer, faire participer pour rendre autonome
  • Être enfin capable de faire preuve de courage pour sanctionner les comportements hors-jeux vis-à-vis des quelques règles de vie définies au sein de l’équipe

Wouahou tout ça ! Ça peut donner le vertige et c’est justement pour cela qu’il est dommage de se mettre des bâtons dans les roues en « manageant dans un cadre ou un contexte inapproprié ».

Ça s’appelle pour moi « un mélange des genres », c’est vite indigeste comme un Gloubiboulga …

https://www.linkedin.com/pulse/%C3%A9vitons-le-gloubiboulga-manag%C3%A9rial-st%C3%A9phane-michel

Share this entry